Lorsqu’une personne est en burn-out, il ne faut pas avoir peur de dire qu’elle est en souffrance. Le burn-out est une maladie encore tabou. Entendre cette douleur, c’est un premier pas essentiel dans l’accompagnement.
Lorsqu’on pense burn-out, on pense bien souvent au « Syndrome d’épuisement professionnel », mais il est important de souligner qu’il existe DES burn-out :
Burn-out professionnel, burn-out maternel, burn-out familial, burn-out parental, bore-out.
-Le burn-out professionnel.
Actuellement, 2,55 millions de salariés en France en sont affectés sévèrement. Ce chiffre a augmenté de 25 % depuis mai 2021.
Cela se traduit par « un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».
La personne se sent toujours sous pression. Elle ne s’épanouit plus au travail et plus rien ne va. La personne est chroniquement stressée.
-Le burn-out maternel.
34% des françaises se sentent concernées. Ces femmes se sentent épuisées notamment dans leur rôle de maman. La fatigue autant physique que psychique conjuguée au stress chronique prédispose à l’apparition du burn-out chez les mamans. Ces dernières se sentent alors complètement submergées par ce qu’elles ont à faire et elles ne parviennent plus à gérer leur vie de famille de manière satisfaisante.
- Le burn-out familial.
Ce type de burn-out s’ancre dans la relation parents-enfants. Les parents tout comme les enfants sont soumis quotidiennement à des pressions sociétales et ils finissent par craquer. Le stress prend alors le dessus dans leurs relations, il devient sous-jacent à leurs interactions et cela déséquilibre l’harmonie familiale.
-Le burn-out parental.
5% à 8% des parents seraient concernés. Certains parents ressentent une fatigue omniprésente. Parfois à cet état de fatigue, s’ajoute petit à petit une distanciation dans le lien avec ses enfants, voire même un évitement. On fait alors les choses mécaniquement, sans ressentir d’affect. Gérer la vie familiale devient impossible face à autant de responsabilités parentales.
-Le bore-out.
Ce phénomène touche plus de 6 français sur 10 ! C’est un épuisement professionnel lié au fait de ne pas avoir de tâche à accomplir. La personne s’ennuie, ne s’épanouie plus et cela impacte son équilibre psychique avant d’avoir des répercussions sur sa vie professionnelle.
Les symptômes qu’on retrouve régulièrement sont les suivants :
· Sentiment de perte de contrôle, peurs mal définies, tensions nerveuses,
· Humeur triste ou un manque d’entrain,
· Irritabilité, hypersensibilité, ou au contraire absence d'émotion,
· Troubles du sommeil conduisant à une fatigue chronique,
· Tensions musculaires avec des douleurs rachidiennes (dos, nuque),
· Variations du poids (prise ou perte de poids),
· Maux de tête, nausées, vertiges,
· Diminution de la concentration,
· Difficultés à réaliser plusieurs tâches à la fois,
· Difficulté à nuancer, à prendre des décisions,
· Repli sur soi,
· Comportement agressif, parfois violent,
· Baisse de motivation,
· Dévalorisation de ses compétences (sphère professionnelle, maternelle, familiale, parentale).
Pourquoi et comment se faire accompagner ?
En complément d’un arrêt de travail et/ou d’un traitement médicamenteux parfois nécessaire, un accompagnement psychothérapeutique peut être extrêmement précieux.
Retrouver l’équilibre psychologique et la santé sera le cœur du travail entrepris.
Il est essentiel de pouvoir accueillir la personne, dans sa singularité, inconditionnellement. Il est primordial que la/le patient/e trouve un endroit où sa parole peut être entendue, étayée pour verbaliser sa souffrance. Cette douleur qui, trop souvent, n’a pas pu s’exprimer ou n’a pas été entendue, « validée ».
Le travail psychothérapeutique va également consister à accompagner la/le patient/e à prendre conscience de la nécessité de certains changements à opérer individuellement. Mais également à prendre conscience du besoin de modifier son organisation afin de s’octroyer notamment des sas pour décompresser, souffler et ainsi prendre soin d’elle/de lui.
L’objectif étant que la/le patient/e puisse vivre plus sereinement, avec plus de satisfaction, les moments de vie où elle/il ressentait une grande souffrance. Renouer avec le ressenti de plaisir est également très important.
Dès les premières séances, un accompagnement en séance via la médiation relaxation est pertinent. Cela peut être d’autres outils comme les arts plastiques, écouter de la musique, pratiquer une activité physique… Diffuser auprès de la/du patient/e qu’elle/qu’il a besoin de sas pour souffler, respirer et ainsi prendre soin d’elle/de lui. Il est également nécessaire de lui transmettre cet outil, qu’elle/ qu’il l’investisse et se l’approprie afin que le travail se fasse aussi en dehors des séances et que cela infuse dans sa façon de vivre, durablement.
Un travail via l’outil sophrologie est également précieux en ce sens qu’il permet au patient d’être conscient des signes que lui envoie son corps en situation critique afin de pouvoir les identifier en amont et prévenir leur répétition.
En effet, la sophrologie permet de prendre conscience de l’état dans lequel on est afin d’être plus à l’écoute de son corps et de ses sensations. En ce sens, l’outil sophrologie permet de surmonter et de prévenir l’apparition ou la réapparition du burn-out.
Se reconnecter à ce qui est essentiel devient à nouveau possible une fois les tensions psychiques et physiques évacuées.
Canaliser ses pensées, apprivoiser ses émotions, réguler son stress, gérer ses angoisses, se détendre et prendre du recul, retrouver un sommeil de qualité, retrouver confiance en soi… sont autant d’éléments qui peuvent être mis au travail grâce à cet outil psychothérapeutique.
Cette mise au travail permettant à la/au patient/e de se retrouver, en se reconnectant à ses forces intérieures, en développant ses ressources.
Cela permet finalement à la/au patient/e d’être de plus en plus conscient/e de ce qui se passe en elle/lui, pour elle/lui et de faire des choix enclins avec une vie plus harmonieuse. Se reconnecter à ce qui est essentiel, à ce qui fait sens, se sentir soi-même, à sa place, aligné, pour une vie plus épanouie.
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